Portrait d'une yogini maman blogueuse: Carole
Je vous présente Carole, professeure de yoga et blogueuse à ses heures perdues
Carole (alias Smootheries) est une maman trentenaire, qui tiens le blog Smootheries. Quand elle a quelques heures pour elle (qui ne sont pas très nombreuses, étant donné qu’elle aime multiplier les activités !), elle aime alimenter son blog autour des thématiques du yoga et du lifestyle. Elle enseigne le Yoga Vinyasa, ainsi que le Yin Yoga à Paris. Et depuis le début de l’année 2018, elle a choisit de quitter sa carrière dans le milieu de la régulation économique et du droit pour se consacrer à sa passion, enseigner le yoga.
C’est tout naturellement que je lui ai posé quelques questions personnelles sur sa pratique du yoga que je partage avec vous aujourd’hui.
Comment es tu arrivée à prendre soin de toi?
En 2008, je débutais ma vie professionnelle et je venais de rencontrer mon conjoint actuel, quand, à l’âge de 24 ans, on m’a diagnostiqué un cancer. A l’époque, je me nourrissais de pizzas et steaks tartares, fumais beaucoup et buvais des litres de café et de bière. Au fil de mon traitement de chimiothérapie, qui a duré 9 mois, et surtout à l’issue de celui-ci, j’ai découvert le yoga, arrêté de fumer, et commencer à m’intéresser aux effets de l’alimentation et de l’exercice physique sur ma santé, mon corps et mon moral. 10 ans plus tard, je suis animatrice sportive, prof de yoga, vegan… et j’apprécie toujours le vin !
Quelle pratique pour ton bien-être?
Le Yoga ! J’aime cumuler les pratiques complémentaires : j’aime avant tout le Yoga Vinyasa, pour sa fluidité, sa liberté, et le mouvement (même si j’ai pratiqué l’Ashtanga Yoga et le Vinyasa en alternance pendant des années avant de me tourner plus franchement vers le Vinyasa), mais je veille à maintenir une pratique physique qui n’est pas du yoga, car je ne veux pas que « mon yoga » devienne « mon sport ». J’aime beaucoup le Circuit Training pour ça (j’enseigne d’ailleurs une intensité qui s’appelle HIIT Yoga, dans laquelle on se dépense, on rigole, on fait des inversions, pour pouvoir revenir plus apaisé et sans ce besoin de dépense énergétique à notre pratique de yoga). Je pratique et enseigne également le Yin Yoga, qui permet, à mon sens, de renouer avec l’immobilité, avec soi, loin des distractions du mouvement, des postures, et même du souffle. Et puis la méditation, aussi, indispensable pour moi (même si ce n’est parfois que 3 minutes dans la journée !).
Quel est le rituel de ta pratique?
Quand j’avais encore une vie de bureau, j’étais 100 % « Yoga du matin » : je me levais plus tôt que tout le monde à la maison, j’enfilais un legging, rejoignais mon tapis dans le salon et m’accordais entre 15 et 60 minutes de yoga, selon les matins. Cela pouvait être du yoga très doux, ou de l’Ashtanga, ou un Vinyasa adapté à mon énergie du jour.
Maintenant que je me consacre à l’enseignement, le rituel est plus difficile à trouver : je pars régulièrement de chez moi à 6h45, rentre régulièrement après 21h et mon planning est différent chaque jour de la semaine… je n’ai donc plus trop de rituel, mais pratique dès que je le peux ! Certains jours, c’est à 10h du matin entre deux cours, dans un studio, d’autres, après le coucher de ma fille à 20h30 dans mon salon, certains encore, 30 minutes en fin d’après-midi… J’ai justement essayé de me détacher du rituel, car sauf à me lever à 5h du matin (non négociable !) ce n’est plus possible pour moi, et il faut que je saisisse chaque occasion de pratiquer, quand elle se présente !
Qu’en retires-tu?
Sans vouloir exagérer, le yoga a totalement changé ma vie ! J’étais insomniaque, pas en super bonne santé, super angoissée et Madame Impatience. Au fil des années, ces caractéristiques demeurent évidemment, elles font partie de moi, mais je me sens beaucoup plus calme, sereine, posée, je ne mets jamais plus de 15 minutes à m’endormir et j’ai juste l’impression de trouver un épanouissement dans le quotidien, que j’avais du mal à trouver avant.
Qu’emportes-tu dans ton sac de yoga?
Un tapis Yuj , un roll-on aux huiles essentielles, une gourde avec de l’eau pour après la pratique. Et pour enseigner : mon carnet de notes, une petite enceinte pour la musique, mon téléphone pour les playlists.
Quel est ton objet/accessoire fétiche?
Je suis de moins en moins attachée aux objets… mais je ne pratique pas sans un tapis de yoga anti-dérapant et propre (c’est à dire que j’utilise exclusivement mes tapis, et jamais ceux en prêt là où je vais, c’est mon côté maniaque !).
Quels seraient tes conseils pour les Yoginis Tayrona?
De prendre le temps de trouver SA propre pratique : loin des dogmes, des normes, faites juste ce que vous fait du bien sur votre tapis (ou ailleurs). Ne pas faire de yoga parce qu’on a l’impression que si on n’a pas fait 1h30, ça ne sert à rien, est un piège auquel on succombe tous un jour, ou alors parce que c’est trop dur, qu’on n’est pas assez souple, ou qu’on s’ennuie… En testant plein de choses, on s’aperçoit qu’on peut toutes et tous trouver ce qui nous convient dans le yoga, et en retirer le bien-être et la joie qu’il peut procurer.
Où / comment pratiques tu?
Quand je peux, où je peux ! J’essaie d’aller pratiquer en studio une à deux fois par semaine : me laisser guider par quelqu’un d’autre, sans réfléchir, pendant toute une heure, est enrichissant et continue de nourrir ma pratique (et mon enseignement !). Le reste du temps, c’est souvent 10 à 30 minutes, par-ci par là, quand j’ai un petit trou dans mon emploi du temps, mais j’essaie de faire en sorte que ça arrive au moins une fois chaque jour !
Quel est ton mantra/ phrase fétiche?
« How Soon Is Now ? ».
Ce titre de la chanson des Smiths, imprimé sur un t-shirt de yoga que j’ai depuis des années et adore, me rappelle de me concentrer sur le moment présent, moi qui ai cette tendance à anticiper et m’impatienter !
Retrouvez la sur son blog Smootheries et sur sa page Instagram